DIVERS

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Le cinquième joueur

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Et si jouer au bridge aidait à se prémunir des maladies ?


Une bonne nouvelle !

Jouer au bridge pourrait stimuler le système immunitaire. Si ce résultat se confirmait, il s'agirait d'une découverte conséquente car ce serait la première fois qu'une relation entre une région cérébrale et le système immunitaire serait mise en évidence. En pratique, nous pourrions apprendre à stimuler la production de nos anticorps pour mieux nous prémunir des maladies.

Une belle perspective pour l'usage des jeux de société !
Il s'agit d'une première expérience menée sur l'homme et réalisée à partir de douze septuagénaires lors d'une partie de bridge.

Pourquoi le bridge ?

Le bridge est utilisé dans cette étude car il est très proche d'une activité cérébrale appelée « Wisonsin Card Sorting Task » employée comme test psychiatrique. De plus, ce jeu stimule le cortex dorsolatéral, une région du cerveau qui serait susceptible d'influencer le système immunitaire.

L'étude en question

L'essai consistait en une partie de bridge d'une heure et demi avec un prélèvement sanguin avant et après chaque période de jeu. L'analyse de ses échantillons montre après chaque partie une élévation du taux des cellules régulant la production des anticorps.

Les implications

Selon une conscience générale, certaines activités volontaires comme le fait d'être positif, d'exercer sa mémoire ou de prier, contribueraient au maintien d'une bonne santé. Toutefois, jusqu'à aujourd'hui, personne n'était capable d'en expliquer le mécanisme. Or cette étude montre à travers le bridge que l'activité cérébrale peut activer le système immunitaire. Si ces résultats se confirment, il devrait donc être possible d'apprendre à stimuler notre production d'anticorps pour aider notre organisme à lutter contre les maladies.

Pendant que les recherches se poursuivent dans ce domaine, il est conseillé à tous de pratiquer des activités mnésiques très variées.. Faire fonctionner ses neurones en associant diverses activités, du bridge aux échecs en passant par le bricolage et la lecture, contribue notamment à contrer le vieillissement et la maladie de parkinson.

20/11/2000
Isabelle Eustache
Congrès de la Society for Neurosciences, La Nouvelle-Orléans, 4-9 novembre 2000.

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