ARBITRAGE
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Le Reglement National du Bridge pour 2000
 
Règlement National pour 2000
RPI - Arbitrage | |
AR - 9.1 Commissions d'Appel |
Le droit d'appel est inscrit dans le Code International (Loi 92 et Loi 93). La procédure à suivre pour exercer ce droit est définie dans le Règlement National des Compétitions de la F.F.B. (Article 53 B).
Ce droit est absolu, il ne souffre aucune exception quel que soit le stade de la compétition (éliminatoire ou finale) ou le niveau de l'épreuve, dès lors qu'il s'agit d'une compétition fédérale.
La présente circulaire a pour objet de fixer pour les épreuves fédérales les modalités de fonctionnement des différentes juridictions d'appel et les règles de procédure à suivre pour exercer le droit de saisine.
Pour toute épreuve fédérale, toute décision arbitrale
prise en première instance est susceptible d'appel y compris les décisions
concernant l'application d'une Loi ou d'un article du Règlement National des
Compétitions et celles concernant l'application de pénalités dans le cadre de
l'exercice des pouvoirs discrétionnaires de l'arbitre.
Dans ces derniers cas, les pouvoirs de la Commission d'Appel sont restreints par
la Loi 93 B 3 du C.I. et peuvent
être limités à des recommandations.
Les Commissions d'appel sont liées par les Lois du Code et les dispositions réglementaires édictées par l'organisme responsable, quel que soit le niveau de juridiction de la Commission.
Les trois niveaux de juridiction :
A l'exception des épreuves et des cas particuliers mentionnés au titre IV, tout litige est généralement passible de trois niveaux de juridiction.
- 1er niveau : l'arbitre qui rend une décision en 1ère instance.
- 2ème niveau : le niveau régional (comité ou ligue) qui prend une décision en 1er appel, soit :
- par le truchement d'une Commission d'Appel siégeant in situ et ayant reçu délégation du Comité (ou de la Ligue)
- par le truchement de la Commission Régionale des Litiges d'Arbitrage (CRLA) nommée par le Comité.
- 3ème niveau : le niveau national qui statue en dernier ressort. Sa décision rendue par la Commission Nationale des Litiges d'Arbitrage (CNLA), est définitive.
NB :
Dans certains cas, les deux procédures prévues au niveau régional (commission in situ + CRLA) pourront successivement être mises en oeuvre. Il en sera ainsi lorsque, du fait de la situation géographique de l'organisation d'une épreuve (district), les instances du Comité décideront que les décisions des commissions in situ seront susceptibles d'appel auprès de la CRLA.
- L'arbitre, désigné par l'organisme responsable, rend ses décisions
conformément aux dispositions énoncées par la Loi 81
et suivantes du Code International. II est lié par les Lois du Code et par les
articles du Règlement National des Compétitions de la FFB, annexes incluses,
mais ses décisions relèvent de sa seule compétence.
- L'arbitre doit signifier ses décisions aux
parties intéressées, Si possible avant la fin du dernier tour
de la séance, en tous cas avant l'affichage des résultats.
- En cas d'application d'une Loi ou d'un article du Règlement,
il doit, si demande lui en est faite, en mentionner la référence
aux parties et leur en donner connaissance.
- Dans la mesure du possible, il lui est demandé, en cas
d'utilisation de ses pouvoirs discrétionnaires, d'en expliquer les motifs.
- Il doit informer les parties de leur droit à l'appel quand
le Code le prévoit (Loi 84 E & Loi 85).
- Il reçoit les appels des joueurs, dans les délais prévus
par la Loi 92 B (30 minutes après
mise à disposition des résultats sauf dérogation préalablement annoncée).
- Il remplit complètement la feuille d'appel, y consigne tous
les faits et sa décision brièvement motivée.
- Il donne connaissance aux deux parties de son rapport et saisit le Président de la Commission d'Appel.
- Dans le cas où la CRLA est la première instance d'appel
(pas de commission in situ), cette procédure est obligatoire
et le rapport de l'arbitre doit être accompagné :
- de la demande motivée de l'appelant,
- du rapport contradictoire de la partie adverse.
L'arbitre doit saisir la CRLA dans les 48 h. suivant la compétition (Article 53 B
du Règlement National des Compétitions de la FFB).
- Si la première instance d'appel siège in situ, et en cas d'urgence (appel au dernier tour par exemple) l'arbitre peut être dispensé de remplir la feuille d'appel. Dans ce cas, il exposera de vive voix les faits à la Commission et sa décision, brièvement motivée, en présence des deux parties.
Bien que les comités aient la possibilité de réserver le premier appel à la CRLA, il est recommandé, chaque fois que cela est possible, d'utiliser la procédure de la commission in situ parce qu'elle est la seule obligatoirement contradictoire.
Le droit n'appartient qu'aux quatre joueurs de la table (ou à
leur capitaine) où a été rendue une décision arbitrale.
L'appelant exerce son droit obligatoirement auprès de
l'arbitre, qui transmet l'appel au Président de la Commission.
La Commission d'Appel se réunit à l'initiative de son Président
dès que possible, compte tenu des conditions d'organisation.
Exception faite pour les appels d'une décision arbitrale rendue au dernier tour
ou à la dernière séance, et sauf impossibilité majeure, la Commission
d'Appel siégera au plus tard avant le début du dernier tour dans les épreuves
par quatre et avant la dernière séance dans les épreuves par paires.
Le Comité désigne un Président de Commission ou en délègue le
pouvoir à l'arbitre.
Le Comité désigne les membres de la Commission ou en délègue le pouvoir au
Président désigné ou à l'arbitre. En désignant Ces membres, on veillera à
ce qu'il présente toutes les garanties d'impartialité et en matière d'éthique.
En particulier, tout joueur ayant fait l'objet d'une décision de suspension
ferme ou assortie de sursis, prononcée par la Chambre Nationale d'Ethique et de
Discipline, ou par une chambre régionale, ne devrait pas siéger dans une
commission d'appel, quel que soit le niveau de juridiction.
Le nombre de membres désignés doit être au moins de cinq, la
Commission ne pourra valablement délibérer que si trois membres au
moins siègent.
Pour les épreuves mixtes et dames, un membre au moins doit être une femme.
Il est recommandé de prévoir des membres suppléants et qu'un des membres, au
moins, ait une bonne connaissance du Code, du Règlement et de l'arbitrage
(Arbitre Fédéral ou National).
Si l'un des membres le la Commission participe à la compétition, il ne peut en
aucun cas siéger s'il est partie prenante au litige. Il est également
souhaitable qu'il s'abstienne de siéger s'il est concerné de façon indirecte
par la décision de la Commission.
Pour toutes les épreuves fédérales, les modalités de fonctionnement exposées ci-dessous doivent être respectées.
- La procédure est obligatoirement contradictoire, ou réputée telle, si l'une des deux parties, régulièrement convoquée, fait défaut.
- La Commission doit siéger à huis clos, à savoir que la présence d'autres joueurs ou de spectateurs, est interdite. Toutefois, si un arbitre stagiaire est présent, il est souhaitable de l'autoriser à assister à la réunion de la Commission, sans voix délibérative.
- La Commission se réunira en respectant, dans toute la mesure du possible, la disposition suivante :
- L'arbitre devra être entendu en premier pour l'exposé des faits. Il précisera la décision qu'il a rendue en première instance et, succinctement, les attendus de cette décision.
- En aucun cas l'arbitre ne doit être interrompu par l'une ou l'autre des parties pendant son exposé.
- En aucun cas, l'arbitre ne plaide à charge ou à décharge pour l'une ou l'autre des parties.
- Les membres de la Commission peuvent, sur les faits, poser des questions complémentaires à l'arbitre.
- Il sera alors demandé successivement aux deux parties Si elles ont des contestations, observations ou tout autre élément complémentaire à porter à la connaissance de la Commission, concernant l'exposé des faits.
- La parole sera ensuite donnée à l'appelant qui exposera les motifs de son appel et le contenu de demande, les membres de la Commission posant toutes les questions leur apparaissant opportunes.
- La parole sera alors donnée à la partie adverse.
En aucun cas les parties ne doivent s'adresser l'une à l'autre.
Quand la Commission s'estimera suffisamment informée et n'aura plus de question
à poser, l'arbitre et les deux parties se retireront.
La Commission, seule, délibérera.
Le Président informera l'arbitre de la décision rendue, à charge pour lui
d'en informer les deux camps.
La feuille d'appel, datée, comportant la décision de la Commission, sera signée
par le Président et transmise au comité organisateur.
Le droit de saisine n'appartient qu'aux quatre joueurs (ou à leur capitaine) de la table où a lieu le litige.
- Si la CRLA statue en premier appel, l'appelant doit faire
valoir ses droits, obligatoirement auprès de l'arbitre, dans
les délais prévus au Code, Loi 79 C
(30 minutes après la mise à disposition des résultats, sauf stipulation
contraire de l'organisme responsable préalablement annoncée).
- Cas particuliers :
Elle se réunit sur convocation de son Président.
En fixant la date de réunion, le Président tiendra compte de l'éventuelle
urgence en ménageant, si la décision risque d'affecter la suite d'une compétition,
la possibilité d'un délai suffisant pour l'exercice d'un droit d'appel en CNLA
(Commission Nationale des Litiges d'Arbitrage).
Les comités fixent la composition de leur CRLA. Celle-ci doit
comporter au moins cinq membres, dont un Président ; un quorum de trois
membres est exigé pour que la délibération soit valable.
Il est recommandé :
- de prévoir une liste de membres suppléants,
- que l'un des membres, au moins, ait une bonne connaissance du Code, du Règlement et de l'arbitrage (Arbitre Fédéral ou National),
- de prévoir au moins une joueuse parmi les membres
La procédure sur dossier sera le plus souvent
utilisée.
La CRLA ne pourra valablement délibérer qu'après :
- avoir vérifié que l'appel a été produit dans les délais prescrits, e:. avoir reçu et pris connaissance de l'appel motivé et argumenté de l'appelant,
- avoir pris connaissance d'un rapport circonstancié de
l'arbitre exposant aussi complètement que possible :
- les faits,
- les attendus de sa décision,
- sa décision,
- avoir signifié l'appel à la partie adverse et lui avoir communiqué l'exposé de l'appelant,
- avoir donné la possibilité à la partie défenderesse de présenter un exposé contradictoire et ses propres arguments.
Le non respect d'une ou de ces deux dernières clauses entraîne
le droit d'annulation de toute décision qui aurait pu être prise.
C'est pourquoi, il est souhaitable que l'appel soit signifié à l'arbitre dès
la fin de l'épreuve, celui-ci étant alors chargé et responsable de faire établir,
sur le champ, les exposés contradictoires des deux parties auxquels il joindra
son propre rapport.
La CRLA peut diligenter tout acte d'instruction préalable, ou convoquer les
parties, pour les entendre.
Elle doit dresser procès-verbal de ses délibérations. Ledit procès-verbal,
daté et signé, devra indiquer la décision et la mention du droit des parties
d'interjeter appel en dernier ressort près de la Commission Nationale des
Litiges d'Arbitrage ainsi que les sanctions pouvant être appliquées en cas
d'appel abusif. Copie de ce procès-verbal doit être communiquée à l'arbitre
et à chacune des parties.
La composition, la compétence, les modalités de saisine et de fonctionnement de la CNLA sont précisées dans l'Article 53 B du Règlement National des Compétitions de la FFB et la note AR - 7.1 et AR - 7.2 de Novembre 1992, insérée dans le Recueil d'Informations Permanentes (RIP).
Lors des finales de ligue, la procédure des Commissions d'Appel in situ est de droit. Les décisions ne sont susceptibles d'appel que devant la CNLA.
Le Directeur de Ligue désignera le Président et les membres de la Commission d'Appel. A défaut, l'arbitre est habilité à le faire.
Les règles de composition et de fonctionnement, exposées au paragraphe 3, 2.1.3 et 4, sont applicables. La feuille d'appel, remplie par l'arbitre et revêtue de la décision signée par le Président de la Commission, sera jointe aux résultats pour être transmise au Directeur de Ligue.
Pour ces épreuves, l'organisme responsable doit désigner une
Commission d'Appel, siégeant in situ et statuant en dernier ressort,
pour les séances avant élimination.
Il n'y a pas d'appel possible en C.N.L.A., il n'y a donc que deux niveaux de
juridiction (arbitre + Commission d'Appel).
Si l'organisme responsable n'a pas désigné de Commission, il appartient à
l'arbitre de le faire. Les règles de fonctionnement de cette Commission sont
les mêmes que celles exposées au paragraphe 3.2.1.
Pour la ou les dernières séances, disputées après élimination, la
Commission statue en premier appel. Ses décisions sont susceptibles d'appel
auprès de la C.N.L.A. (Ou, éventuellement, de la C.R.L.A. dans les cas prévus
par le Comité).
Les décisions arbitrales prises lors des Finales Nationales, des
épreuves de sélection et de toute autre épreuve qui serait désignée comme
telle par le Vice-Président chargé des compétitions et de l'arbitrage, à défaut
par le Directeur des Compétitions de la F.F.B., sont susceptibles d'appel,
uniquement près la Commission d'Appel siégeant in situ érigée pour la
circonstance en Commission Nationale des
Litiges d'Arbitrage (CNLA).
Cette commission est désignée par le Directeur des Compétitions de la F.F.B.,
à défaut par l'arbitre. Elle doit être composée de sept membres au moins, le
quorum nécessaire étant de cinq membres.
Les autres modalités de fonctionnement exposées aux ~ 3.2.13 et 4 sont
applicables.
L'organisme responsable, peut, à condition de l'avoir préalablement annoncé, exiger, pour tout appel, le dépôt d'une caution non remboursée en cas d'appel estimé abusif par la Commission.
L'organisme responsable (FFB, Ligue, Comité) fixe le montant de cette caution, qui ne peut être supérieure à 200 francs par appel dans les épreuves par paires, à 400 francs par équipe pour les épreuves par quatre.
Outre le non remboursement de la caution, les Commissions d'Appel peuvent infliger aux appelants une pénalité en cas d'appel jugé abusif. Cette pénalité ne peut excéder 2% dans les épreuves par paires et 2 PV dans les épreuves par quatre.
RPI - Arbitrage | |
AR - 10.ab Directives pour les arbitres |
Certains points de procédure pour assurer le bon déroulement des compétitions dans le respect du Code International et du Règlement National des Compétitions sont ici précisés.
Il est du rôle de l'arbitre de faire appliquer ces procédures, tout en les aménageant éventuellement selon les directives qui lui sont données par l'autorité responsable : Président de Comité, Directeur des Compétitions. L'arbitre dispose à cet effet des pouvoirs disciplinaires en vertu des Loi 80, Loi 90 et Loi 91 du Code ou des prescriptions du Règlement National (en particulier Annexe VIII).
L'Annexe VIII doit être appliquée. Les pénalités prévues à l'annexe VIII doivent être utilisées si nécessaire, bien entendu elles ne sont applicables qu'en cas de "refus d'obtempérer".
Lors des Finales Nationales et lors des Epreuves de Sélection, l'interdiction de fumer est totale. Pour les stades de Comité ou de Ligue, la réglementation est celle du Comité où se déroule l'épreuve.
Les joueurs ne devraient pas être autorisés à se lever avant le signal donné par l'arbitre de changer de position (pour aller, par exemple, fumer dans les couloirs ou éventuellement au bar). Après un avertissement, des pénalités en pourcentage seront attribuées, l'exclusion pour tout ou partie de la séance est envisageable s'il y a récidive.
Par ailleurs, Si l'arbitre estime que des éléments d'une donne ont pu être connus par un joueur debout près d'une table en attente de prendre place, cette donne sera annulée pour la paire et celle-ci ne marquera que 40 % du top (60 % + à ses adversaires). La récidive pourra entrainer des pénalités plus élevées ou éventuellement l'exclusion temporaire ou définitive.
Il en sera de même pour le mort qui, sauf raison impérieuse, doit rester présent à la table pendant le déroulement du jeu.
Outre l'interdiction totale de fumer et d'utiliser un téléphone mobile, et sous peine d'être exclu de la salle après un premier avertissement, les spectateurs doivent :
Toutes ces consignes sont bien évidemment à appliquer avec discernement et diplomatie. Mais il ne faut pas se laisser aller à un laxisme qui créera très vite une situation difficile à maîtriser. L'arbitre doit pouvoir canaliser le comportement des joueurs et des spectateurs sans forcément en arriver aux pénalités ou autres sanctions. Un petit mot sur ce sujet au début de l'épreuve pourra souvent lui permettre d'asseoir son autorité.
RPI - Arbitrage | |
AR - 10.c Tabac |
RPI - Arbitrage | |
AR - 10.d Téléphones mobiles |
Durant les épreuves fédérales, l'usage des téléphones mobiles est strictement interdit dans les salles de jeu, aussi bien pour les joueurs que pour les spectateurs.
Dans le cas ou un joueur refuserait d'obtempérer aux demandes de l'arbitre, celui-ci appliquera les mêmes pénalités que celles prévues dans l'Annexe VIII pour les joueurs refusant d'appliquer les règles sur le tabac.
Pour un spectateur, après un avertissement, il sera exclu de la salle.
RPI - Arbitrage | |
AR - 10.e Incompatibilité entre la fonction d'arbitre et la participation à l'épreuve |
A tous les stades, il est interdit d'être à la fois joueur et arbitre lors d'une épreuve fédérale.
Dans ces épreuves, on ne peut être à la fois joueur et arbitre.
Dans les tournois de régularité, l'arbitre, avec l'accord du président du club, peut être autorisé à participer aux épreuves de son club, principalement s'il s'agit de compléter une paire ou une table.
S'il est bénévole, il est admis qu'il puisse percevoir les points d'expert correspondant à son classement.
S'il est rétribué, il doit éviter de participer au tournoi sauf dans des cas exceptionnels pour en faciliter l'organisation, mais il ne doit pas figurer au classement, ni percevoir de points d'expert.