ARBITRAGE

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Rubrique des Arbitres

 


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Rubriques de Christian BURGUET - Bridgeur n° 774 - Juin 2004

L hesitation... Etes vous vraiment lésé ?


Christian Burguet, arbitre fédéral
 


 

Qui n'a jamais subi un mauvais coup dû à une hésitation excessive, voire malintentionnée, de ses adversaires ? Christian Burguet vous dit quand et comment vous défendre au mieux de vos intérêts.

Décidément, c'est un thème qui entraîne passion et polémiques. À la suite de la loi 16 puis de ma réponse à une question sur le sujet (Le Bridgeur de mars), je reçois de nouveaux courriers et e-mails sur le sujet, alors même que certaines commissions d'appel n'ont pas encore tranché.
Je ne souhaite pas répondre trop précisément à toutes ces sollicitations. Comme je l'ai déjà écrit, le but de cette rubrique n'est pas de juger vos arbitres mais de faire connaître le règlement ou, en tout cas, l'esprit du règlement.
Néanmoins, il s'agit d'un sujet qui préoccupe beaucoup de joueurs, aussi je ne crois pas inutile d'apporter quelques précisions, en restant dans un cadre général, pour essayer d'en terminer avec cette question.

I - Incidents à la table

Donne n° 1

En Sud, vert contre rouge, Mme Lefranc relève ce jeu
7 2
A R 9 8 7 6 4 2
8 7 2
Après deux passe, elle ouvre de 4. Ouest se plonge dans un abîme de réflexion. Après une bonne vingtaine de secondes, elle passe. Nord passe à son tour et Chipie, en position de réveil et sans hésiter, produit l'enchère de 4!
OuestChipie
A R 3
R V 4 3
A R V 5 4 2

N

O             E

S

V 9 6 5 4
D V 10
A 6 5
7 3
Après avoir coupé l'entame de l'As de Coeur, Chipie gagne 4 Piques. L'arbitre Courtois se trouvait par hasard kibbitz à la table. Après le départ des Lefranc, il s'adresse à Chipie :
- Vous avez de la chance que les Lefranc ne m'aient pas appelé. Votre réveil vulnérable vous paraît-il évident ? » - « Vous plaisantez ! Ma partenaire a forcément des points et, si elle n'a pas contré, c'est parce qu'elle n'a pas les Piques. Tout est clair pour moi ! »

Qu'en pensez-vous ?

Donne n°2

A V
A R D 10 4 2
5
9 8 7 4
En match par quatre, même vulnérable contre non vulnérable, Percaline n'a pas de problème pour réveiller cette main. Mais la suite est-elle aussi évidente, surtout après que son partenaire, le professeur Oups, a hésité à chaque tour ?
ENCHERES
LefrancOups Mme LefrancPercaline
1 Passe Passe Contre
2 ... Passe 2 2
3 ... Passe Passe 3
Passe Passe ?  
Vert contre rouge, Mme Lefranc dirait bien 4 avec cette main
3 2
5
10 9 8 7 6 4 2
V 10 2
... Mais pourquoi prendre des risques ? Il est évident l'arbitre va enlever 3 en raison des hésitations d'Ouest. Elle passe et émet des réserves, Tiens, justement Courtois passe par là, « Arbitre ! »
Qu'en pensez-vous ?

II - Rappel du réglement

Loi 16A (extrait) : si par... une hésitation flagrante... joueur rend perceptible à son partenaire une information illicite... celui-ci n'est pas autorisé, parmi les différentes possibilités logiques d'actions, de choisir une qui aurait pu indiscutablement avoir suggérée... par cette information illicite...

Notons quelques mots importants dont nous allons reparler :
  • Flagrante
  • Aurait pu
  • Incontestablement
  • III - Attitude de l'arbitre

    Nous l'avons déjà vu, l'arbitrage de l'hésitation est l'un des plus délicats.

    Les différentes étapes

    Première étape
    Si l'arbitre est appelé avant la fin du jeu, il n'est pas nécessaire pour l'instant qu'il termine une enquête approfondie, mais il est très important qu'il établisse les faits
  • Y a-t-il eu ou non hésitation ?
  • Y a-t-il eu d'autres incidents (ce n'est pas rare après une hésitation), telles que des remarques ou des tentatives d'auto-arbitrage ?

  • Si tout le nonde est d'accord sur les faits (en tout cas sur l'hésitation), on passe à l'étape suivante, sinon il devra faire une idée... Ça n'est pas toujours facile. Pourtant, le code parle d' "hésitation flagrante", alors... Précisons une nouvelle fois, pour répondre à diverses questions, que le code ne raisonne pas en terme de secondes et que parfois une attente inattendue de quelques courtes secondes sera plus révélatrice que la longue reflexion d'un joueur qui a déjà montré pas mal de jeu.
    Deuxième étape
    Les enchères continuent ! Il est important de comprendre qu'on ne reprend pas une enchère faite à la suite d'une information illicite du partenaire. C'est seulement à la fin du coup que l'arbitre analysera complètementla situation.
    Troisième étape
    L'hésitation aurait-elle pu transmettre une information illicite qui aurait incontestablement permis au partenaire du fautif de prendre la bonne décision ? C'est parfois pour l'arbitre un cas de conscience car si "aurait pu" et "incontestablement" sont complémentaires ils sont aussi un peu contradictoires.

    2. Éléments de décision

    L'hésitation a-t-elle vraiment transmis un message ?
    Avec cette main
    4 3
    3 2
    D V 10 9 3
    5 4 3 2
    Mme Lefranc passe sur l'ouverture de 1SA de son partenaire. Malicia réveille par 2 (naturel). Lefranc hésite un peu et passe. À son tour, Mme Lefranc hésite non vulnérable. Doit-elle annoncer 2 ? « Vous n'avez pas le droit de parler après l'hésitation de votre partenaire », annonce Chipie à sa droite. C'est vrai que Mme Lefranc n'a pas un réveil vraiment évident mais, très franchement, quel message lui a transmis l'hésitation de son partenaire ? On sait assez précisément combien il a de points et l'hésitation n'indique absolument pas la distribution, je ne vois pas pourquoi on pourrait lui interdire de dire 2 si elle en a envie. Pourtant, allons plus loin dans cet exemple. Si on réfléchit vraiment aux raisons qui poussent Lefranc à hésiter, on peut peut-être en déduire que c'est parce qu'il a les majeures : ce qui devrait inciter sa partenaire à se taire. Or, si beaucoup de joueurs voudraient empêcher le réveil à cause de l'hésitation, qui penserait à appeler l'arbitre quand elle a entraîné un passe, alors qu'un mauvais réveil a été évité ?
    Ce message aurait-il pu incontestablement modifier la décision du partenaire ?
    Répétons-le
  • Ce n'est pas parce qu'il y a une hésitation qu'il y a forcément une faute.
  • L'hésitation ne prive pas automatiquement le partenaire de parole, celui-ci doit faire abstraction de l'information illicite et seul l'arbitre pourra juger de la régularité des enchères.

  • Il peut parler s'il a une enchère évidente, disent certains. C'est l'esprit du règlement, mais il ne dit pas exactement cela. Exemple :
     
    SudOuest NordEst
        1 Passe
    3 * 4 4 5
    ... Passe Passe ?  
    *Classique, 11DH, sans doute quatre cartes à Pique.

    En Sud, Mme Lefranc a hésité sur 5 , Lefranc est-il privé de parole?
    A D 6 5 4
    R D 10 7
    4
    A 10 9
    Personne vulnérable, Lefranc doit-il contrer, dire 5 ou est-il obligé de passer après l'hésitation ? Bien que son annonce ne soit pas évidente, il est certain qu'il serait ridicule de passer.
    L'équipe non fautive est-elle lésée ?
    Exemple : après une hésitation douteuse d'Est, Ouest non vulnérable défend à 5 ... moins quatre ! Même si 4 vulnérable gagne en Nord-Sud, je ne vois pas trop ce que pourraient réclamer ces derniers.
    Est-elle lésée par l'irrégularité ?
    Main d'Ouest (non vulnérable)
    10 9 8 6 4
    4 3 2
    A 2
    7 6 3
     
    SudOuest NordEst
        1 2 SA
    Contre Passe Passe 3
    Passe Passe 3 ... Passe
    Passe 4 Contre  
    Après 3 , Est a longuement hésité, ce qui rend le réveil douteux. Les Nord-Sud sont d'autant plus furieux qu'ils marquent 300 (moins deux) alors que la plupart des autres tables appellent et réussissent 4 Coeurs. Que voulez-vous que l'arbitre y fasse? Sans le réveil, ils marquaient 170 ; ils ont eu la chance d'être sauvés du zéro par ce réveil douteux.
    Lhésitation est-elle volontaire ?
    Bien entendu, la plupart des hésitations sont involontaires, ça ne déresponsabilise pas pour autant leurs auteurs en cas d'infraction à la loi 16 (information illicite transmise au partenaire). Pourtant, il existe parfois des cas plus graves :
    a) Parmi les joueurs "modestes"
    Par exemple, dans certains clubs "très tolérants" où des joueurs, sous prétexte qu'ils ne sont pas des champions, compensent leur insuffisance technique par un maniérisme outrancier
  • Sur 2 Stayman ou sur un Texas du partenaire, longue hésitation avant de répondre (vous ne comprenez pas pourquoi ? Pourtant, en général, le partenaire, lui, comprend la nature du problème... il a l'habitude !)
  • Sur 1 , contré par le partenaire, longue hésitation avant de dire 1 SA (traduction du bridge "martien" : «je n'ai pas de points mais aucune couleur à annoncer»).
  • Après 1 en Ouest et une intervention à 1 en Nord, Est, qui joue la collante, hésite longuement avant de passer... Maintenant, Ouest réveille !
  • Après
     
    OuestEst
    1 3
    3 4 SA
    5 ...
    Est hésite très longuement avant de dire 5SA... et Ouest passe ! Même s'il s'agit de joueurs très faibles, ceci n'est pas acceptable. L'indulgence est de rigueur envers les erreurs des débutants, mais quel que soit le niveau, les irrégularités volontaires ne sont pas tolérables.
    b) À meilleur niveau
    Tout ceci est un peu agaçant mais finalement beaucoup de bons joueurs acceptent de "payer" les irrégularités involontaires des plus faibles et ne se décident à appeler l'arbitre que quand ça va vraiment trop loin. Mais quand ce genre d'incidents se produit à la table de joueurs chevronnés, c'est d'autant plus énervant que vous êtes parfois sans recours. Exemple :
    A R 10 9 8 6
    5
    5 4 3 2
    A 9
    Est ouvre de l . En Sud, Mme Lefranc se laisse aller à une intervention à 2 , avec AD1073 et 12H. Aussitôt, Roublard en Ouest reste figé devant son jeu pendant quatre secondes, puis passe très brusquement. Vous auriez réveillé par 2 ? Est, lui, dit contre et c'est sans surprise que tout le monde passe. Inutile d'appeler l'arbitre, car vous connaissez Roublard, il va jurer qu'il a réfléchi moins de cinq secondes et il a raison ! Pourtant, cela a largement suffi à son partenaire pour comprendre qu'il avait des points, et très vraisemblablement des Cœurs. Bien entendu, l'attitude d'Ouest est parfaitement répréhensible. Son maniérisme flagrant, qui n'a échappé à personne, est parfaitement irrégulier et c'est d'autant plus agaçant que, surtout en club mais même parfois en compétition, vous aurez du mal à prouver la faute (néanmoins, si vous y arrivez, le coup sera corrigé par l'arbitre).

    Ce type d'incidents devrait nous inciter à l'indulgence vis-à-vis des hésitations involontaires : elles sont beaucoup plus visibles mais souvent bien moins efficaces que les discrètes "Roublardises".
    Le niveau des joueurs
    Que vient faire ici le niveau des joueurs ? L'arbitre déciderait-il à la tête du client ? D'une certaine manière, il en tient effectivement compte et cela peut jouer dans les deux sens.
    Enchère évidente
    Un réveil avec 7-8DH, un contre punitif un peu limite, une défense audacieuse en sécurité distributionnelle peuvent être évidents pour un joueur de première série et pas forcément pour un joueur moins fort et l'arbitre admettra parfois pour un joueur de bon niveau "l'évidence" d'une annonce qu'il pourrait refuser à un joueur plus modeste. Ceci n'a rien d'anormal, bien au contraire.
    Information évidente
     
    SudOuest NordEst
        1 4 SA1
    5 2 6 ... Passe Passe
    ?      
  • 1Bicolore mineur
  • 2Beau fit pique, controle à carreau, sans contrôle trèfle
  • (1) Bicolore mineur. (2) Beau fit Pique, contrôle à Carreau sans contrôle Trèfle.
    Main de Sud
    R V 10 9 4 2
    D 9
    A V
    9 8 7
    Nord a longuement hésité avant de passer. Qu'importe, me direz-vous, reprenant l'exemple cité plus haut : « il est évident que Lefranc ne doit pas passer », S'il s'agit effectivement des Lefranc, 3ème séries majeures, je ne crois pas qu'on puisse vraiment penser que son hésitation soit explicite, mais s'il s'agit de joueurs de première série ? Nord sait parfaitement que son passe est forcing, il laisse le choix à son partenaire de contrer ou demander le chelem. S'il a à la fois les contrôles Coeur et Trèfle (chicane ?), il n'a pas de problème et n'aurait pas hésité, mais s'il a par exemple :
    A D 8 5 2
    A 7 4 2
    R 5 3
    6
    Il est plutôt embêté : doit-il contrer, alors que le chelem est possible, ou faire un passe forcing, au risque de demander un mauvais chelem (ce serait le cas) ? Son hésitation n'a-t-elle pas donné un réel message ? Ouest ne risque-t-il pas d'éviter un mauvais chelem grâce à cela ? Je ne répondrai pas à cette question, pour ne pas imposer mon point de vue, mais voilà un délicat problème auquel doivent réfléchir les arbitres... et les commissions d'appel.
    Ne pas hésiter à "consulter"
    Dans ce genre de situations, l'arbitre ne doit pas hésiter à consulter
  • Les autres arbitres.
  • Les joueurs de même niveau que les fautifs.
  • Comment s'est passé l'arbitrage de la main n°2 ? Pas facile car Lefranc affirmait en toute bonne foi que Percaline avait déjà tout dit et que 3 pouvait coûter 500 contre une partielle, en match par quatre ! Pour Courtois, rien d'évident, il a donc vérifié l'autre table : Ouest est monté tout seul à 3 , sans la moindre hésitation, les Nord-Sud ont défendu à 4 Carreaux, qui a gagné. Puis il a cherché deux joueurs de même niveau que Percaline, 2ème série majeure : l'un avec beaucoup d'hésitation, l'autre plus sûr de lui, auraient fait la même annonce : «3 , souvent ça gagne, le partenaire a sûrement quelque chose et les risques de contre sont faibles quand Lefranc est bicolore». À tort ou à raison, mais en tout cas après une bonne démarche, Courtois a maintenu 3 Coeurs égal.

    IV - Attitude des joueurs

    1. Un peu de tolérance, surtout en club

    On l'a vu plusieurs fois, il ne faut pas faire une fixation sur les hésitations. Bien souvent, elles ne donnent pas de réelles indications, pas plus en tout cas qu'un passe trop rapide, qui pourtant vous fait rarement réagir.

    2. Néanmoins, appelez l'arbitre si vous êtes vraiment lésé

    Si vous pensez l'être, vous pouvez vous contenter d'émettre des réserves et vous verrez par la suite si vous appelez. Si l'adversaire conteste l'hésitation, ou si vous êtes certain d'être lésé, appelez aussitôt l'arbitre.
    Ainsi, dans l'exemple n°1 (réveil rouge à 4), vous ne devez en aucun cas accepter sans réagir. Ce n'est pas du fair-play que de se laisser faire, c'est de la complicité de tricherie : vous désavantagez tous leurs adversaires de leur ligne. Il n'est d'ailleurs pas besoin d'attendre de telles irrégularités pour appeler l'arbitre : une hésitation parfaitement légitime peut donner une indication illicite à un partenaire, pourtant de parfaite bonne foi. Trop de joueurs de faible niveau - même quand ils ont vingt ans de bridge - estiment malvenues les réclamations des adversaires après leurs habituelles hésitations. Il n'y a absolument rien d'anormal pour un adversaire qui se sent lésé à appeler l'arbitre, non pour punir mais pour rétablir l'équité.

    3. Ne cherchez pas à vous arbitrer vous-même

    Combien de fois entend-on, après une hésitation « vous n'avez plus le droit de parler ! ». Faux, vous avez tous les droits, mais l'arbitre examinera ensuite le bien-fondé de votre enchère. Ne préjugez d'ailleurs pas de sa décision : toujours dans l'exemple n°l, il vous paraît évident qu'il annulera le réveil après l'hésitation ? Il pouvait faire pire ! Comment Ouest peut-il passer sur un réveil à 4 avec cette bombe ? Uniquement parce qu'il sait qu'il a été fait après son hésitation douteuse et cette information aussi est irrégulière. Si le réveil avait été normal, il ne paraît pas illogique d'envisager une recherche de chelem. Courtois pouvait donc, sans clémence face à cette abominable tenue de table, corriger 4 Piques égal par 5 Piques moins un (pour le moins) !

    4. Surtout, continuez normalement vos enchères

    Dans l'exemple n°2, Mme Lefranc ne devait pas préjuger des décisions de l'arbitre et annoncer 4 . Et si l'arbitre annulait 3 ? Alors, on analysait le résultat à 3 Carreaux. Notons d'ailleurs qu'il n'y a rien d'automatique: 4 Carreaux moins deux, par exemple, n'aurait pas forcement été transformé en 3 Carreaux moins un, on ne joue pas toujours de la même manière quand on cherche à faire un contrat difficile, surtout en match par quatre.

    5. Récapitulation

  • - Une hésitation ne prive pas automatiquement le partenaire de parole.
  • - Cependant, elle peut mettre le partenaire dans une situation difficile, le privant parfois de l'annonce qu'il voulait faire, quand elle serait contestable.
  • - Le fait de passer après une hésitation du partenaire peut parfois aussi être répréhensible (exemple III-2A).
  • - Annoncer trop rapidement est tout aussi condamnable qu'une trop longue réflexion (loi 16 A).
  • - Après une hésitation adverse
  • a. Ne cherchez pas à vous auto-arbitrer.
  • b. Annoncez comme vous devez le faire, sans préjuger de la décision de l'arbitre : même si l'hésitation est reconnue, il ne vous donnera pas forcément raison.
  • - En compétition, si vous pensez être lésé par une faute adverse, il n'y a rien d'anormal à émettre des réserves. Si vos craintes s'avèrent être fondées, appelez l'arbitre : simple question d'équité.
  • - En club, une certaine tolérance est de rigueur, mais à condition que l'hésitation de l'adversaire soit involontaire. Sinon, il faut appeler l'arbitre.