ARBITRAGE

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Rubrique des Arbitres

 


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Rubriques de Christian BURGUET - Bridgeur n° 773 - Mai 2004

Le bridge Loi par Loi : Loi 75 -Agréments entre partenaires


Christian Burguet, arbitre fédéral
 


 

Toute conventions que vous pratiquez doit être à la disposition de vos adversaires, qui ont le droit d'en savoir autant que vous sur votre système. Pour autant, l'utilisation qui sera faite de ces informations et des inférences qui en découlent dépend de chacun. Notre arbitre tente de cerner les limites de la loi 75.

Il n'est pas besoin de connaître par coeur le règlement pour jouer au bridge. Après tout, en cas de renonce, d'annonce hors tour, d'enchère insuffisante, d'entame hors tour, de carte montrée par erreur, l'arbitre est là pour régler le problème. Le code international lui sert alors de référence.
Mais s'il y a deux lois qui devraient être parfaitement comprises par tous les bridgeurs, ce sont la loi 16 que nous avons vue récemment et la loi 75. Votre courrier et les nombreuses questions orales témoignent de la complexité du sujet. Nous allons donc traiter point par point cette toi particulière.

Suivons les problèmes de nos "Roublard" et de nos "Chipie".

Loi 75A, agréments spéciaux entre partenaires

Les agréments spéciaux entre partenaires, explicites ou implicites, doivent être complètement et librement à la disposition des adversaires (voir loi 40)...

1. L'alerte

On en a déjà beaucoup parlé. Rappelons simplement qu'on doit alerter dès qu'une enchère convenue par la paire pourrait, par son caractère artificiel ou inusuel, ne pas être comprise par l'adversaire.

2. La feuille de conventions

Cette loi met en évidence l'importance de la feuille de conventions:
  • a) "Librement à la disposition de l'adversaire".
  • b) De plus, l'alerte ne concerne que les enchères, pas le jeu de la carte et, là aussi, vous avez des conventions qui ne doivent pas être cachées à l'adversaire.

  • Rappelons que si cette feuille n'est généralement pas exigée en club, elle est vivement recommandée, à la fois par correction vis-à-vis de l'adversaire, mais aussi pour prouver la véracité de vos explications. En compétition elle est absolument obligatoire et doit être remplie au mieux.

    3. Implicite

    Saitout joue le Roudi et voici le début d'enchères, silence adverse
    ENCHERES
    SUDRoublard NORDSaitout
    1 Passe 1
    Passe 1 SA Passe 2
    L'ouvreur sait, conséquence directe du Roudi, que son partenaire ne possède que quatre cartes à Pique et cinq ou six Carreaux dans une main faible, alors que leurs adversaires, Chipie et Malicia, moins aguerries, pensent au contraire que l'enchère de 2 carreau rallonge les piques.
    Roublard doit alerter et expliquer, en précisant exactement tout ce qu'il sait : ne pas se contenter de dire laconiquement : « nous jouons le Roudi ». Attention, jusque-là c'était facile, ça commence à se corser.

    Loi 75B

    1) Un joueur a le droit d'enfreindre un agrément annoncé, - tant que son partenaire l'ignore...

    D'après un courrier de monsieur Janssen Bennynk Belgique.

    Aujourd'hui, il y a un apéritif au club, après le tournoi. Ce n'était pas le montent mais Roublard est en retard à la dernière donne. Passe, passe, passe... Pressé d'en terminer, il décide de passer avec 13H ! Le top, tout le monde chute. Chipie hurle « Arbitre ! ». Courtois est déjà en train de servir l'apéritif ...

    Arbitrage :

    Il n'y a rien à dire. Quelles que soient ses raisons, Roublard a pris ses risques et ça a marché, tant mieux pour lui.

    J'espère que notre Belge a encaissé son magnum de champagne, objet du pari.

    Vous avez le droit de faire (presque*) toutes les annonces hors normes que vous voulez, du moment que votre partenaire est trompé autant que l'adversaire
    (*Sauf certains psychiques ou certains systèmes interdits suivant la compétition).


    Je fais donc la même réponse à ceux qui m'ont posé des questions sur des enchères imaginatives ou simplement peu inhabituelles (très récemment monsieur Bontour, de Provins, monsieur Blum, de Bondy... et tous les aurtes depuis des années).

    2) Suite :... mais ce genre de violation habituelle au sein ne paire peut créer des agréments implicites qui doivent être révélés...

    Exemple à partir d'un courrier de Francoise Legrix-, de Fos-sur-Mer
    Cette joueuse s'interroge :
    ENCHERES
    ChipieOUEST NORDRoublard
    Passe 3 3 SA
    Contre Passe Passe 4
    4 5 Passe Passe
    Contre Passe Passe Passe

    Entame de l'As de Pique... coupé en Est! Celui-ci a donc annoncé 3SA avec une chicane à Pique. Le Roi de Pique est affranchi au mort et 5 Carreaux contré gagne, contre 4 Piques égal dans l'autre ligne à la plupart des autres tables.
    Comment arbitrer ?
    Réponse : je ne peux absolument pas répondre à cette question puisque je n'ai ni les quatre jeux ni les motivations des responsables. S'agit-il d'une convention spéciale ? D'un psychique ? D'un coup de poker (voir III -75C- simultané Promo-Bridge) ? Ou d'une confusion avec une convention (exemple bicolore mineur) ? Comment et/ou pourquoi Ouest il pris la bonne décision ?
    Imaginons deux exemples à partir dune même main de Roublard :
    10 9 8 2
    A R D 10 5 4 3
    4 3

    1er cas

    Après le passe de son partenaire, Roublard fait ce raisonnement (que je ne vous demande pas d'approuver) : « Soit mon partenaire a un arrêt pique, et 3 Sans Atout va peut-être gagner grâce aux carreaux, soit il ne l'a pas, et, après son passe d'entrée, l'adversaire va sans doute gagner 4 Piques. Alors, j'essaye 3SA et je ne bougerai que si je suis contré. » Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'un psychique, mais d'un « pari »... Son partenaire possède:
    R 2
    7
    V 9 8 2
    10 9 8 6 5 2
    Il ignore tout de ce raisonnement original et annoncera naturellement 5 carreau. Même si ce 3SA ne correspond en rien à la conception classique de l'enchère, il n'y a rien à dire (relire §1)

    2ème cas

    Sud annonce 4 Pique et Ouest, avec cette fois cette main, décide de dire 5 carreau :
    R D 2
    7 6 5 4 3
    V 9 8
    A 2
    Entame As de Pique, coupé ! Malgré les atouts répartis 3-0, 5 Carreaux contré égal, alors qu'il y a 4 Piques égal à la plupart des autre tables. Ceci est-il encore acceptable ? Surpris, l'arbitre demande à Ouest pourquoi il n'a pas choisi de contrer l'adversaire, vulnérable, plutôt que d'opter pour ce soutien a priori tendu : « Vous voyez bien que j'ai raison, » rétorque-t-il avec le ton professoral de celui qui possède la science infuse face à cet arbitre ignorant. « C'est évident que mon partenaire est long à Carreau avec un jeu très faible et sans doute aucun arrêt à Pique ! » Évident ? Oui, pour son partenaire, qui connaît Roublard qui lui a fait maintes et maintes fois ce genre de « coups » mais pas forcément pour les adversaires.Cette entente tacite non alertée est l'équivalent d'une convention non alertée.

    L'arbitrage n'est pas simple pour autant car la rouerie - cette fois inadmissible - n'excuse pas complètement la mauvaise entame de l'As de Pique qui aurait livré le contrat sur des annonces parfaitement correctes, avec Roi-Dame de Pique troisièmes en Est et la chicane en Ouest. L'annonce hors normes de Roublard n'était pas répréhensible, à condition qu'il n'y ait pas une complicité suspecte entre les deux partenaires, et la paire aurait pu se comporter de manière à la fois plus correcte et plus intelligente :
    - Soit que Roublard annonce directement 5 carreau après le contre (ici, ça me paraît évident).
    - Soit que son partenaire contre et que Roublard dégage à 5 carreau.
    Et il n'y avait rien à leur reprocher.

    Je reçois ainsi pas mal de courrier indigné par des annonces "interdites". Il n'y a pas (ou très peu) d'annonces interdites. En revanche, ce qui est interdit, c'est la trop grande complicité entre partenaires pour des annonces qu'eux seuls comprennent et qu'ils n'alertent pas.
    Peu importe qu'il s'agissent de conventions ou d'habitudes : du moment qu'il y a entente sur des annonces hors normes, l'adversaire doit être prévenu.

    Ceci se passe beaucoup plus souvent chez certaines paires "intuitives" qui se croient irréprochables que dans les équipes rusées que vous voulez dénoncer. Mais il est vrai que dans le premier cas, il y a parfois de l'ignorance, alors que si cette même attitude est volontaire, c'est particulièrement répréhensible.

    3) Suite : Un joueur n'est pas obligé de révéler aux adversaires qu'il a violé un agrément annoncé. Si ensuite les adversaires sont lésés par exemple en en tirant une fausse inférence, ils n'ont pas le droit à une rectification.

    Vulnérable, en troisième position, Roublard relève cette main.
    6
    5
    A 10 9 8 5 2
    V 10 8 7 4
    A sa droite, Chipie réfléchit longuement. Il se doute donc qu'elle va ouvrir. Va-t-il intervenir par 2SA (toujours bicolore mineur dans son système, quelle que soit l'ouverture au niveau de 1, ou par 4SA ? Malgré le passe de son partenaire, la vulnérabilité l'incite à la prudence : 2SA donc, dès que Chipie pose son carton sur la table. « Oups ! » Elle a ouvert de 2 Pique et l'intervention n'a plus du tout la même signification.
    Quelle doit-être son attitude ?

    Il ne s'agit pas d'une "inadvertance" (loi 25A), il a sciemment posé ce carton, pas question de rectifier sans pénalité. Il a cependant le droit de modifier sa déclaration mais si ce changement n'est pas accepté par l'adversaire, la sanction est très lourde : maximum 40 % sur la donne (loi 25B2b) ! Il laisse donc très logiquement son annonce, sans réagir : montrer qu'il s'est trompé serait une grave incorrection.

    Après un passe adverse, son partenaire annonce 3 carreau. De nouveau, quelle doit-être son attitude ?
    Il doit alerter normalement, surtout sans le moindre commentaire : « Texas Cœur ! »
    A-t-il le droit de passer sur 3 carreau ? Bien entendu, toujours sans le moindre commentaire. Maintenant, son partenaire se trouve déclarant au contrat de 3 Carreaux.
    Doit-il prévenir l'adversaire avant l'entame qu'il y a erreur ? Absolument rien ne l'y oblige, ni le règlement, ni même l'éthique : il assume son erreur, mais il n'y a aucune raison d'avantager l'adversaire.
    Il prend un top ! L'arbitre pourrait-il rectifier le résultat ? Non, d'abord et surtout parce que c'est spécifiquement prévu par le code (relire début du paragraphe), ensuite parce que Malicia, en situation de réveil, aura bien du mal à nous convaincre qu'elle n'avait pas compris que Roublard s'était trompé, devant son passe surprenant.

    Loi 75C

    En expliquant la signification d'une déclaration ou d'un jeu du partenaire suite à une question d'un adversaire (voir loi 20), un joueur révélera toute information particulière qui lui a été transmise grâce à l'agrément entre partenaires ou à la connaissance du partenaire. Mais il n'a pas à révéler les inférences tirées de son savoir général ou de son expérience. D'après la donne 15 du simultané N°78 promo-bridge - Kerlero - de février
    RoublardVautour
    R 9 8
    8 6 4
    A R D V 8 6 2

    N

    O             E

    S

    D V
    A R V 10 4 3 2
    10 9 7 3
    —D
    Chipie en Sud, donneur, ouvre de 1 pique . Presque sans hésiter, Roublard pose le carton 3SA.
    En Nord, Malicia n'a qu'un point, et ne devrait pas être trop gênée, pourtant elle demande la signification de l'enchère : « Roublard n'est pas mon partenaire habituel et nous n'avons jamais parlé de cette annonce, je ne peux donc rien vous dire ».
    Malicia passe et, après hésitation, Vautour passe.
    Entame du 9 de Coeur (dans 98765) Lorsque Vautour pose ces magnifiques Coeurs sur la table et constatant la chicane à trèfle, Malicia montre sa surprise.
    Vautour, pris à partie, s'explique : « Nous sommes vraisemblablement misfittés. D'après ce que je peux imaginer ma partenaire possède sans doute quelque chose comme des trèfles pleins et presque rien a côté. Je suppose, ou du moins j'espère, qu'il a une reprise à Pique...
    Visiblement, Vautour a parfaitement reconstitué la main de Roublard (à la chicane Coeur près) et, pourtant, il n'a rien expliqué à l'adversaire.
    Bien entendu, Chipie hurle: « Arbitre! ».

    Arbitrage Cette enchère de 3SA n'est pas une convention prévue par la paire Vautour - Roublard. Ce dernier fait un pari : « Soit mon partenaire a un petit complément et je gagnerai 3 Sans-Atout, soit il ne l'a pas et 4 Piques adverse gagnera peut-être. » (Bon pari ? je suis mauvais juge, car j'étais cette fois dans la peau de Roublard. Pour la petite histoire, je note quand même que 3 Sans-Atout gagnait - chanceux il est vrai, (Carreaux répartis 3-3) - alors que le par de la donne était 4 Coeurs moins deux).

    Vautour n'avait absolument pas a dire ce qu'il comprenait
  • a) D'abord parce qu'il n'en avait pas la certitude, il ne pouvait que supposer et s'il se trompait, il donnait de faux renseignements.
  • b) Ensuite, et surtout, il aurait donné une information illicite : « partenaire, voilà ce que j'ai compris ». Sous-entendu : « mon annonce est faite en fonction de ce que j'ai compris, si ça n'est pas ça et que tu as encore la parole, tu peux rectifier ».
  • c) Enfin, parce que la compréhension du jeu de son partenaire est particulièrement clarifiée par son propre jeu et ça, ça ne regarde personne.


  • On alerte et on explique tout ce qui a été convenu et tout ce que l'on déduit de la connaissance de son partenaire, mais pas ce que l'on comprends ou ce quue l'on croit comprendre par rapport à sa main ou grâce à son niveau de bridge.

    Loi 75D

    1. Le joueur qui explique se rend compte de son erreur... par la suite : il doit immédiatement appeler l'arbitre

    Parfois, il n'est pas trop tard pour se rattraper : le joueur qui a fait une déclaration fondée sur une fausse explication tien pourra reprendre son enchère tant que son partenaire n'a pas parlé.

    2. Le partenaire du joueur expliqué se rend compte de l'erreur

    Il n'est pas autorisé à rectifier avant le passe final doit pas indiquer par son comportement qu'une erreur a été faite. Après avoir appelé l'arbitre à première occasion légale (après le passe final s'il devient le déclarant ou mort, à la fin du jeu s'il se trouve en défense), le joueur doit informer ses adversaires qu'à son avis l'explication de son partenaire était erronée.

    Résumons

    1er cas

    Vous avez décidé de faire une annonce imaginative ou vous vous êtes trompé par rapport à votre système, mais votre partenaire a correctement expliqué votre système.
  • Si vous êtes défenseur, à aucun moment vous ne devez indiquer l'erreur.
  • Si vous êtes déclarant ou mort, vous pouvez, si vous le souhaitez, signaler l'anomalie, mais rien ne vous y oblige. L'arbitre ne pénalisera pas, a condition qu'il soit bien établi que votre système a été correctement expliqué.
  • 2ème cas

    Vous avez mal expliqué le système et l'adversaire a eu le temps de faire une annonce avant que vous vous rendiez compte de votre erreur : en principe, vous devriez appeler aussitôt l'arbitre. Je vous conseille de le faire en tout cas en compétition ou même en club, si vous sentez le moindre problème.

    3ème cas

    Votre partenaire a mal expliqué le système et
  • a) Vous êtes en défense : aucune mimique, aucun commentaire ne sera accepté. À la fin du coup, vous devrez informer l'adversaire qui appellera l'arbitre s'il estime qu'il pourrait avoir été lésé.
  • b) Vous êtes en attaque :vous devez informer l'adversaire à la fin des enchères. Vous devez et non vous pouvez comme le croient beaucoup. En agissant ainsi, vous évitez tout préjudice a la carte (pas forcément aux enchères). Si vous ne le faites pas, non seulement vous risquez de créer un problème qui n'existait pas encore, mais vous vous mettez en tort par rapport au règlement.

  • Tout ceci est-il simple à appliquer ? Pas toujours. C'est pour cela que, pour une fois, le code donne deux exemples. Ces exemples sont proches de l'interrogation de M. Piccione, de Toulon, alors suivons-le... transformé en Roublard.

    Erreur d'explication ou d'application ?

    ENCHERES
    SUDRoublard NORDEST
    1 2 * Contre 2
    Passe 3 Fin
    *En fait, 2 carreau a été alerté comme bicolore majeur, Roublard avait malheureusement oublié le système et possédait Dame-Valet-10 de Carreau sixièmes.

    Résultat 3 carreaux plus un (après un flan incertain) alors que les Nord Sud ont 3 coeurs ou 3 piques sur table.

    Question de notre lecteur : comment faut-il procéder pour rectifier une erreur d'enchère?
    Vous avez maintenant la réponse : on ne rectifie pas une erreur d'enchère. On peut à la rigueur le faire à la fin des annonces si on est en attaque, mais rien n'y oblige.

    En revanche, cette donne pose différents problèmes
  • a) S'agit-il d'une erreur d'enchère par rapport au système de la paire, qui a parfaitement expliqué ses méthodes, comme le prouve sa feuille de conventions ?
  • Dans ce cas, rien à dire, même si l'adversaire s'en trouve lésé.
  • b) S'agit-il au contraire d'une erreur d'explication, soit qu'Est ait extrapolé mais que Roublard, n'ait jamais admis qu'il jouait cette convention, soit, dans d'autres cas (par exemple d'autres bicolores plus complexes), ils en ont bien parlé mais n'étaient pas entrés dans les détails ?
  • Cette fois, la paire est répréhensible.

    Comment prouver son système ? La feuille de conventions est la meilleure preuve; à défaut (en club , l'arbitre essayera de s'y retrouver avec la logique des enchères et les explications des joueurs. En cas de doute, il pénalisera la paire en cause, estimant qu'il s'agit d'une erreur d'explication.

    L'arbitrage est-il terminé s'il est prouvé qu'il n'y a pas d'erreur d'explication ? Non, car il reste deux vérifications :
  • Le fautif n'a pas le droit de tenir compte des explications de son partenaire pour retrouver le droit chemin.
  • Comment le répondant finit-il par comprendre l'erreur du partenaire ? Dans notre exemple, pourquoi passe-t-il sur 3 carreau ? Connaissance des erreurs répétées du partenaire ? Incertitude sur le système ? On voit que tout cela ne plaide pas en faveur des Est-Ouest, à moins qu'Est puisse justifier que, d'après son jeu et le contre de Nord, il avait des raisons légitimes de comprendre. (c'est sans doute pour cela que l'arbitre du cas réel s'est montré sévère)

    On le voit, l'arbitrage en la matière n'est pas facile et provoque de nombreuses réactions, si j'en juge par l'abondance de vos questions, parfois très passionnées, sur le sujet. Espérons que cet article aura un peu contribué à répondre à vos légitimes interrogations.