ARBITRAGE

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Comité Consultatif des Arbitres - Recommandations

   
N° AR 8.2.1 — L'inadvertance Décembre 1992
N° AR 8.2.2 — Enchère faite ou non faite Octobre 1999
N° AR 8.2.3 — Enchère insuffisante SUPPRIME Octobre 1999
N° AR 8.2.4 — Hésitation derrière écran Octobre 1997
N° AR 8.2.5 — Double résultat — Moyenne de résultat Octobre 1999
N° AR 8.2.6 — Application de la Loi 25 B 2 Octobre 1998
N° AR 8.2.7 — Utilisation des écrans Octobre 1999
N° AR 8.2.8 — Jeu lent en tournoi par paire Octobre 2000
N° AR 8.2.9 — Patton Suisse Octobre 2000

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AR - 8.2.1 — L'inadvertance

Le code utilise le mot inadvertance en plusieurs occasions et tout particulièrement dans les lois :

- Loi 25 A(changement de déclaration)

- Loi 45 C 4 b(carte désignée par inadvertance)

- Loi 47 C(changement de désignation)

Il est constant d'apprécier l'inadvertance de façon restrictive et de ne retenir comme telle que le lapsus ou l'erreur matérielle, par exemple exposer un carton de déclaration alors qu'on voulait en exposer un autre (cartons collés).

En conséquence l'étourderie, l'inattention, etc. ... ne relèvent pas de l'inadvertance mais du changement d'intention.

Il appartient, bien sûr, à l'arbitre de décider si la première déclaration, relevait ou non de l'inadvertance; son intime conviction sera déterminante, la vraisemblance de la déclaration ne saurait être retenue comme élément probant.

Cette interprétation que le CCA recommande est conforme à l'analyse présentée au nom de l'EBL par Grattam Endicott, Président de la Commission des lois de l'EBL.

A titre d'exemple, on ne retiendra pas l'inadvertance dans les cas suivants :

Exemple 1
O N E S
1  contre  1 1

et Sud, qui vient de réaliser que son partenaire a contré, change 1 par 3. Même si cette correction est faite sans pause, la correction de l'inattention de Sud relève du changement d'intention.

Exemple 2
O N E S
passe  passe  1 SA 2

puis dans la " foulée " 2 car Sud vient de se souvenir qu'il joue les interventions en Texas. Etourderie, donc changement d'intention.

Exemple 3
D 10 9 8
-
-
-
N

O             E

S
A R V
-
-
2

Main en Nord, le déclarant dit : Dame de Pique, non, le 8 ! (Il vient de réaliser qu'il se bloquait en main).

Pas de pause pour réfléchir, certes, mais inattention même fugace - changement d'intention.

C.C.A. du 21/12/92
Le rapporteur :
Philippe LORMANT


AR - 8.2.2 — Enchère faite ou non faite — Article 57 du Règlement FFB — Lois 16 ou 25 du Code International

le Règlement des Compétitions, Article 57, expose les conditions d'utilisation des boîtes à annonces. Il a été modifié en 1991 et en 1992 avec des conséquences certaines en matière d'arbitrage.

Le règlement précise maintenant la notion "d'enchère faite ". Elle figure en annexe dans le code. Pour qu'une déclaration soit faite, deux conditions sont exigées :

  • 1. La déclaration doit être intentionnelle.
  • 2. Le carton doit être lâché.

  • Si l'une des deux conditions fait défaut, le déclaration n'est pas faite.

    Conséquences

    - Déclaration non lâchée : même intentionnelle, elle n'est pas faite si le joueur change le carton initialement extrait de sa boite. Il n'y a donc pas changement de déclaration mais seulement information non autorisée. On appliquera donc la Loi 16 et non la Loi 25.
     

    - Absence d'intention : il appartient, bien sûr, à l'arbitre d'établir l'absence d'intention (voir AR 8.2/1).
    Dans ce cas, on autorise la correction - sans pénalité - sous réserve, comme le précise le code, que la correction ou tentative de correction soit faite sans pause pour réfléchir. Attention, le fait que le joueur situé à gauche ait ou non déclaré n'est pas à prendre en considération. Seul compte le défaut d'intention et de pause. En revanche, si le partenaire a déclaré après, aucune correction n'est possible.
     

    - Si le joueur voulant changer de déclaration a manifesté, il y aura lieu d'apprécier si le partenaire a pu tenir compte de l'information non autorisée ainsi transmise. Même pour une déclaration produite incontestablement par inadvertance, mais corrigée alors que le partenaire a ensuite déclaré, il y a lieu de traiter une enchère hors tour (Loi 31).

    C.C.A. du 29/10/99
    Le rapporteur :
    Philippe LORMANT


    AR - 8.2.3 — Enchère Insuffisante — SUPPRIME


    AR - 8.2.4 — Variation de tempo derrière écrans

    Objet : Hésitation avec écran

    Pour une réclamation concernant une variation de tempo perceptible de l'autre côté de l'écran, l'arbitre doit enquêter pour connaître l'auteur de l'hésitation.

    1. S'il est établi que la variation de tempo est le seul fait de l'adversaire, le choix d'action du camp non fautif ne saurait être restreint. En particulier, on n'accordera pas de marque ajustée au dire qu'une action a pu être suggérée par la variation de tempo.
    2. En revanche, s'il est établi que l'hésitation est bien le fait du partenaire et qu'il était plausible que ce soit le cas, on appréciera si l'action a pu être suggérée par l'hésitation. Si la réponse est affirmative, on attribuera une marque ajustée dans les conditions fixées par les Loi 16 et Loi 12 du Code quand bien même le joueur ne pouvait connaître l'origine de l'hésitation.

    COMMENTAIRES

    Les écrans apportent un incontestable confort aux joueurs, ils simplifient souvent l'arbitrage en particulier en diminuant la fréquence de transmission d'informations non autorisées entre partenaires.

    Pour autant, et les joueurs expérimentés le savent bien, même avec écran, la notion d'hésitation subsiste. Certes, elle doit être plus prononcée puisqu'elle n'aura de conséquence que si elle est nettement perceptible de l'autre côté de l'écran, mais le "retour tardif" du chariot peut incontestablement constituer une information non autorisée.

    S'il est établi que l'hésitation est le fait d'un adversaire, en aucun cas, l'action d'un joueur ne donnera lieu à marque ajustée.

    Voici une donne qui a donné lieu à délibération de la Commission Nationale d'Arbitrage :

    Match par 4. Personne vulnérable.

    R V 9 8 3 2
    9 7
    D 9 5
    D 10
    6 5
    A R 8 4 3
    R 7 4 3 2
    6
    10 7
    10 2
    A V 10 8
    R 8 7 5 3
    A D 4
    D V 6 5
    6
    A V 9 4 2

    5, contrat final pour une chute légère alors que 4 gagne.

    Supposons un "retour tardif' nettement perceptible du chariot vers N/E après 4. Est ne pouvait savoir l'origine de l'hésitation. Sud pouvait avoir des choix sur l'ouverture de 2 de son partenaire, Ouest pouvait hésiter à intervenir.

    Si l'on admet que Passe est l'une des alternatives logiques d'Est (c'est à dire vraisemblable) et qu'il se décide à réveiller alors, l'arbitre devra enquêter et

    1. Si l'hésitation est le seul fait de Sud, le réveil sera maintenu sans autre considération.
    2. Si l'hésitation est le seul fait d'Ouest (le partenaire) alors le score pourra être ramené à 4 = en N/S comme s'il n'y avait pas de paravent, au dire que l'action d'Est a pu être suggérée par l'hésitation de son partenaire.
    3. Si les deux joueurs ont hésité successivement, bien entendu le choix "2" sera retenu.

    La décision 1 s'explique logiquement, E/O ne peuvent être en aucun cas pénalisé par une irrégularité de l'adversaire (Sud).

    Dans la décision 2, c'est une application directe du Code. L'hésitation vient du partenaire, l'action d'Est "a pu être suggérée" par ladite hésitation donc Est parmi ses choix logiques d'action ne peut en choisir un qui "a pu être suggéré...".

    On apportera un bémol à ce principe du choix du camp fautif dans le cas où le joueur ne pouvait en aucun cas soupçonner que la variation de tempo avait pour origine le partenaire.

    Dans l'exemple ci-dessous (toujours avec paravent), Est possédait :

    x x
    x x x
    x
    A V x x x x x

    Vint la séquence d'enchères :

    S O N E
    2 SA  passe  3 passe
    3 passe 5 passe
    6 passe passe 7

    Les annonces s'étaient déroulées dans un tempo normal jusqu'à 5 inclus suivis du Passe d'Est, mais le chariot avait mis un temps certain à revenir avec 6.

    Osée mais fructueuse, la décision unilatérale d'Est de déclarer 7 s'était soldée par 5 de chute soit 1100 contre 1430 à 6.

    Enquête faite, Sud avait déclaré 6 dans un tempo normal et Ouest "dans la lune" avait tardé à déposer son carton Passe.

    Il a été apprécié "qu'il n'était pas plausible" pour Est de supposer que l'hésitation soit le fait d'Ouest. Il avait pris une décision unilatérale non suggérée par le retour tardif du chariot.

    En dehors de ce type de cas exceptionnel, on arbitrera en application des principes énoncés en a et b, le doute jouant toujours en défaveur du camp qui a hésité.


    AR - 8.2.5 — Double résultat et moyenne de résultats accordés par l'arbitre ou la Commission d'appel

    Suite à un litige d'arbitrage où l'arbitre aura à exercer ses pouvoirs discrétionnaires en attribuant une marque ajustée, deux cas particuliers de décisions peuvent donner lieu à interprétation dans le calcul des résultats.

    1. Attribution d'un double résultat - Exemple d'utilisation
       
    1. Exemple

    Suite à une variation de tempo établie de Nord pour déclarer 3, Sud a déclaré 4. Il a réalisé 10 levées.

    Votre arbitrage : l'enchère de 4 de Sud a, parmi d'autres alternatives logiques, pu être suggérée par l'hésitation.

    Vous décidez donc de "ramener" le contrat à 3 joué par N/S. Vous lui accordez 10 levées ce qu'il a réalisé à la table, soit 170. Aucune difficulté jusque là.

    Toutefois, vous constatez que si Sud a réalisé 10 levées, c'est à la suite d'une erreur particulièrement flagrante et injustifiable d'E/O. Vous conclurez donc que si E/O a subi un préjudice en concédant la manche à la table, c'est beaucoup plus la conséquence de sa propre action que celle de l'irrégularité de Sud. loin de porter préjudice à E/O, l'enchère irrégulière de 4 de Sud lui profitait. Va-t-on laisser à E/O ce profit injustifié et immérité, cet "enrichissement sans cause" ?

    C'est le cas type de la double marque.

    N/S ne peut pas profiter de son irrégularité, donc pour lui 3 + 1 = 170 N/S.

    E/O qui n'était pas lésé par l'enchère de 4, n'a aucun droit à réparation et assumera son erreur. Donc pour lui 4 gagné par N/S, soit moins 620 pour E/O.

    Il faut pour que l'arbitre adopte cette solution des doubles résultats, que l'erreur d'E/O soit incontestable et flagrante (cas d'une renonce par exemple).

    1. La marque en cas de double résultat (Match par 4) : le résultat en P.V. peut être affecté.

    Votre décision prise, comment faut-il la traduire dans la marque en cas de match par 4 ?

    Reprenons notre exemple :

    Salle ouverte : équipe A en N/S, équipe B en E/O.
    c'est dans cette salle que le litige est survenu.

    En salle fermée, l'équipe B en N/S a joué 2 + 1, soit 140 N/S.

    Pour A en N/S : 3 + 1 = 170 N/S  
    Pour B en E/O : - 4 = soit - 620  
    (La décision prise dans l'exemple ci-dessus)

    Sur les autres donnes du match les 2 équipes sont à égalité.

    Le résultat sera :

    Equipe A : 1 IMP d'écart (170-140) sur la donne. résultat du match 15 à 15 PV
    Equipe B : (-620 et +140, soit - 480, soit -10 IMP), score du match 17 à 13 PV
    Le score final du match sera 15 à 13 PV

    On voit que le total en P.V. peut être affecté

    1. Moyenne de résultats : le total en P.V. n'est pas affecté
       
    1. Attribution - Exemple d'utilisation

    Ouest détient :

    A D 3
    7 3
    V 10 8 2
    V 10 8 2

    Sud joue 3SA mais,
    Suite à une erreur d'explication Nord a décrit la main de son partenaire (Sud) comme possédant "des cœurs et des carreaux".

    Ouest entame le valet de Trèfle pour 3SA juste faits. Sur entame Valet de carreau, le contrat aurait chuté.

    L'application rigoureuse du Code devrait amener à la conclusion suivante :

    Poue E/O le score le plus favorable vraisemblable, si Ouest avait reçu la bonne explication du système de N/S, serait 3SA -1 sur entame Carreau.

    Pour N/S le score le plus défavorable probable. Si on admet qu'il y a autant de raisons d'entamer le Valet de Trèfle que le Valet de Carreau, on traduit le "probable" par :
      une fois sur deux 3SA = (entame Valet de Trèfle)
      une fois sur deux 3SA -1 (entame Valet de Carreau)

    Logiquement l'arbitre devrait plutôt accorder 3SA -1 et la commission d'appel ramènera à 3SA -1 une fois sur deux, 3SA = une fois sur deux (pour les deux camps).

    Il faudra alors faire un résultat moyen à, distinguer de 2 résultats distincts accordés à l'un et l'autre camp.

    1. la marque en cas de moyenne de résulats

    L'écart en IMP est calculé pour chaque probabilité et la marque finale (en IMP) est la moyenne arithmétique des écarts.

    Si 3SA = rapporte +13 IMP à N/S
    et 3SA -1 rapporte 0 IMP,

    L'écart final sur cette donne sera (13 + 0)/2 = +6,5 IMP en faveur de N/S.


    AR - 8.2.6 — Application de la Loi 25B2b2 : double score

    Si, suite à un changement de déclaration pour lequel l'exception pour inadvertance n'a pas été retenue :
     

    - le joueur de gauche refuse l'enchère de remplacement et que

    - le joueur fautif ne répète pas la première déclaration,

    Les annonces pourront se poursuivre normalement, la donne est jouée, mais :
     

    - le score du camp non fautif sera celui obtenu à la table,

    - le score du camp fautif sera limité à 40%

    1. Match par 4 (sauf KO) :
       

    L'équipe A est N/S en salle ouverte
    L'équipe B est N/S en salle fermée
    Barème 20 donnes

    1. L'équipe A fautive gagne la donne
       
    Salle ouverte Salle fermée
    (A)      
    N E S O
    1 1 Passe
    puis 2
    4
    fin      
      (A)    
    N E S O
    1 1 2 4
    5
     
    X fin  
    Résultat   4 = 420 E/O Résultat 5X -6 1700 E/O !

    Supposons que hors cette donne, le score du match soit en IMP     A = 20 IMP    B = 20 IMP.

    Le Score de A est limité à 40% suite au changement de déclaration de Sud en salle ouverte. En match par 4, ce 40% est concrétisé par -3 IMP (Loi 86).

    Pour A, le score du match deviendra donc : 20 à 23 IMP (soit A : 14 PV - B : 16 PV).

    Pour B, le score obtenu à la table doit être conservé : (+420) + (-1700) = -1280, soit -15 IMP.
    Le score du match pour B sera : 35 à 20 IMP (soit A : 18 PV - B : 12PV).

    Le score final à enregistrer est :    A : 14 PV    B : 12 PV

    1. L'équipe fautive perd la donne de 3 IMP ou plus
       

    Ici aucune difficulté, le score est maintenu pour les deux équipes.

    1. L'équipe fautive perd la donne de 1 ou 2 IMP ou fait égalité
       

    On ajoute simplement (ne jamais soustraire au camp fautif) au camp non fautif le complément à 3 IMP.

    Exemple :

    Sans la donne du litige, le score est de 20 IMP à 20 IMP.

    A, équipe fautive, perd 2 IMP sur la donne. On ajoute le complément à 3.
    Pour l'équipe A donc : 20 à 23 IMP, soit 14 - 16 PV.
    Pour B  le score est inchangé : 20 à 22 IMP, soit 15 - 15 PV.

    Score final du match :     A 14 PV    B 15 PV

    1. Match par KO :
       

    Les deux équipes sont toujours à 20 - 20 IMP sans la donne en litige.
    A est la camp fautif.

    1. A gagne la donne de 15 IMP
       

    A  : 20 + ( (15-3) / 2 ) = 26 IMP. Score final  A : 26   -   B : 20.

    1. A perd la donne de 15 IMP
       

    Le score final sera   A : 20  -  B : 35.

    1. A gagne la donne de 1 IMP.

      Pour B : 20 + ( (-1+3) / 2 ) ce qui donne en Score final  A : 20  -    B : 21.

      A perd la donne de 1 IMP.

      Pour B : 20 + ( (+1+3) / 2 ) ce qui donne en Score final  A : 20  -    B : 22.
       
       
    1. Tournoi par paire :
       

    On rentrera en premier le score réel obtenu à la table (la donne est jouée) puis, si le camp fautif obtient alors une note supérieure à 40%, on réduira ce score par Bonus-Malus ou pénalités de façon à le ramener à 40% du top.


    AR - 8.2.7 — Précisions et nouvelle réglementation concernant l'usage des écrans

    Procédure correcte

    RAPPEL:
    1. Déclarations faites par les deux joueurs situés d'un même côté de l'écran, il appartient à Nord ou Sud de transférer le chariot.
       
    2. Les annonces étant terminées, l'entame étant faite, il appartient au camp de la défense de lever le guichet.
       
    3. A la fin des annonces, aucun joueur (y compris le déclarant) n'a le droit de demander à son partenaire si une déclaration a été alertée et/ou expliquée.
       
    1. En cas de déclaration irrégulière
       
    1. L'attention sur l'irrégularité est attirée AVANT que le chariot ne soit transféré.
       
    Un joueur n'est pas autorisé à accepter une déclaration irrégulière.

    L'irrégularité est corrigée sans pénalité.
    Le joueur situé à gauche du joueur qui produit une déclaration irrégulière (par exemple enchère insuffisante ou déclaration hors tour), ne dispose pas de l'option d'accepter cette déclaration (contrairement au jeu sans écran).

    1. Le chariot est transféré avec une déclaration irrégulière.
       
    1. Si le chariot est transféré par le camp qui n'a pas commis l'irrégularité avec une déclaration irrégulière, les deux camps sont alors réputés fautifs (réglementation nouvelle).
    Le chariot est transféré par le camp non fautif :
    les deux camps sont fautifs.

    Exemple :

    Sud donneur ouvre de 1 et Ouest déclare 1 (!).
    Sud transfère ainsi le chariot.
    L'irrégularité est constatée par l'un des joueurs sis de l'autre côté de l'écran : les deux camps sont fautifs avec perte du droit de pénaliser.

    L'arbitre fera revenir le chariot, l'irrégularité sera corrigée sans pénalité (Nord n'a pas l'option d'accepter l'enchère insuffisante).
    Les deux camps étant fautifs, ils devront l'un et l'autre soigneusement éviter de tirer parti de l'information véhiculée par la déclaration retirée (ici 1).

    1. Si le joueur qui a commis une déclaration irrégulière, transfère indûment le chariot, seul ce camp est fautif. La Loi adéquate est appliquée comme s' il n'y avait pas eu d'écran. Mais l'Adv. G. ne dispose toujours pas de l'option d'accepter la déclaration irrégulière.
    Le joueur fautif transfère indûment le chariot :
    un seul camp est fautif.

    Même exemple, mais Ouest transfère lui même le chariot, seul le camp E/O est fautif; l'arbitre appliquera la Loi 27 (enchère insuffisante) et appliquera à E/O les pénalités prescrites par cette Loi.
    Attention: L'usage de l'information provenant de la déclaration retirée est autorisée pour le camp non fautif (N/S), interdite pour le camp fautif (E/O).

    1. Le fait de déclarer consécutivement à une déclaration irrégulière, rend son camp fautif si le chariot est ainsi transféré.

    Ex : Est donneur ouvre de 1, le chariot est normalement transféré vers S-O.
    Sud déclare 1 (!) et Ouest contre !
    Sud transfère le chariot : les deux camps sont fautifs... Les annonces seront corrigées. Les informations transmises par les déclarations retirées ne doivent être prises en compte par aucun des deux camps.

    1. Les joueurs de l'autre côté de l'écran ne disposent pas de l'option d'accepter l'irrégularité.
    Sud Ouest
    1 1

    1er cas :
    Sud transfère le chariot, les deux camps sont donc fautifs.
    Nord ou Est doivent signaler l'irrégularité dès qu'ils la constatent (cas c).
    Les déclarations éventuellement faites par Nord et/ou Est sont annulées tant que le chariot n'est pas revenu du côté du joueur fautif.

    Ex :

    Sud Ouest
    1 1 Sud transfère le chariot et ...
    Nord Est
    2 Passe

    à ce moment là Est constate l'irrégularité (le chariot est encore de son côté). L'arbitre annulera d'abord les déclarations de Nord et Est. Fera revenir le chariot du côté O/S, annulera l'enchère de 1 et ce sera à Ouest de déclarer.

    Les deux camps étant fautifs, les annonces se poursuivent sans pénalité (pas de pénalité d'attaque), mais l'utilisation des informations provenant des déclarations retirées (1 pour tout le monde, 2 pour Est et Passe d'Est pour Nord) est non autorisée.

    2ème cas :

    Sud Ouest
    1 1

    mais Ouest transfère le chariot. Seul le camp E/O est fautif (cas b).

    Si Nord déclare après 1, son camp deviendra alors également fautif. L'arbitre agira alors comme dans le 1er cas.

    On notera que le seul fait pour un joueur de déclarer consécutivement à une déclaration irrégulière, ne constitue donc pas une acceptation de cette déclaration mais en revanche, rend son camp fautif.

    1. Le chariot revient du côté du joueur fautif.
       

    Si les deux joueurs situés de l'autre côté de l'écran déclarent après une déclaration irrégulière et si le chariot est de nouveau transféré pour revenir du côté du joueur fautif, alors:

    - Les deux camps sont fautifs, il y a perte du droit de pénaliser.

    - On ne corrige pas et les annonces se poursuivent sans pénalité.

    - Aucune déclaration n'ayant été retirée, il n'y a pas d'information non autorisée.

    Exemple :

    Sud Ouest
    1 1 chariot transféré et ...
    Nord Est
    1SA Passe chariot revient vers O/S.

    Sud signale alors l'irrégularité, on continue sans correction.

     

    1. Entame hors tour face visible
       

    Si le déclarant ou son partenaire lève le guichet quand un joueur a entamé hors tour face visible, il y a perte du droit de pénaliser. L'entame hors tour est légalisée, elle doit être acceptée. Bien entendu, si l'arbitre estime que le déclarant ou le mort pouvait savoir au moment où il a indûment levé le guichet que cette entame hors tour pouvait lui être favorable, l'arbitre pourra attribuer une marque ajustée.

    Nous confirmons ce traitement, conforme aux instructions WBF,
    mais différent du règlement FFB (annexe IV).
    1. Question à la fin des annonces
       
    ATTENTION
    Modification du règlement FFB :
    Pas de question au partenaire sur les annonces pendant le jeu de la carte.

    Ni un joueur de la défense (bien entendu), ni le déclarant (attention), ni le mort ne sont en droit d'interroger leur partenaire à la fin des annonces ou pendant le jeu de la carte pour savoir si une déclaration a été alertée et si oui, comment elle a été expliquée.

    Une telle question ne peut être posée qu'après la fin du jeu. Dans le cas contraire, elle peut constituer une information non autorisée.



    AR - 8.2.8 — Jeu lent en tournoi par paire — (Article 78 du Reglement National)


    Il est rappelé que les paires sont tenues de respecter la cadence de jeu fixée par l’organisme responsable ou l’arbitre.

    Cette cadence est en principe, hors paravent, de huit donnes à l’heure.

    Si l’arbitre a donné l’ordre de changer et de transmettre les étuis (fin du tour) et qu’à une table l’entame face visible n’a pas été produite pour un étui, l’arbitre peut décider que l’étui ne sera pas joué.

    Dans ce cas, il attribuera une marque ajustée :
  • au plus 40 % pour la ou les paires responsables du retard,
  • 60 % plus pour une paire en aucun cas responsable du retard.


  • Cette mesure était déjà parfois appliquée mais les arbitres ne pouvaient s’appuyer que sur un principe général qui leur conférait la responsabilité du bon déroulement du tournoi. Les joueurs ignoraient dès lors que cette procédure spécifique pouvait être appliquée. Ils seront désormais informés et leur vigilance pour respecter la cadence accrue, peut-on espérer. L’arbitre lui, pourra mieux expliquer sa décision.

    Il peut arriver que les deux paires étant responsables du retard, l’état d’avancement des annonces au moment du changement est tel qu’une paire soit certaine de récolter une très mauvaise note. Dans ce cas le 40 % qui lui serait attribué, serait à son avantage. L’arbitre pourra en tenir compte et réduire la note de ce camp.

    Exemple :

    N/S ont été très longs à la première donne.

    E/O le seront à la deuxième et l’entame n’est pas faite pour le second étui.


    Les deux camps sont responsables du retard.

    Au moment du changement, Ouest vient de déclarer 5 (contrôle) en recherche d’un chelem à Pique, fit établi précédemment. Aucune autre paire n’a dépassé le contrat de 4 et tous les contrats supérieurs chutent naturellement.
    L’arbitre pourra octroyer la note de 40 % à N/S et à E/O la note qu’ils auraient obtenue, s’ils avaient joué 5.

    AR - 8.2.9 — Patton Suisse

    Ajustements de scores.

    1) Scores ajustés
    Des scores provisoires conventionnels et prévus au règlement, peuvent être attribués en cas :
  • a) De nombre impair d’équipes (bye).
  • b) En cas de forfait en cours d’épreuve.


  • Ces scores doivent être ajustés à la moyenne des P.V. réalisée dans les autres matchs par l’équipe qui a reçu le score provisoire.
  • Cette moyenne est calculée sans tenir compte des bonus ou des pénalités.
  • L’ajustement est fait au moment de l’établissement du classement final quel que soit le numéro du tour où le score provisoire a été octroyé. Cet ajustement n’a donc aucune influence sur le bonus.
  • 2) Scores modifiés
    Si, suite à une décision d’arbitrage différée, à une décision d’une commission d’appel (à quelque niveau que ce soit) un score obtenu lors d’un tour est modifié ou altéré (par exemple par une pénalité), la modification doit être introduite au tour concerné. Cette modification peut donc influencer le bonus.
    Avec le nouveau logiciel FFB, il n’est plus nécessaire de valider le classement de chacun des tours ultérieurs.